• JUIN 2015

    Je n’aime pas trop l’appellation « mauvaises herbes ». Cette formule que l’on utilise pour nommer les profiteuses qui s’invitent dans nos massifs structurés et pensés au millimètre ! Comment une plante peut-elle être mauvaise ? Si elle existe c’est que son utilité dans la nature n’est pas discutable (non ?)

     

    Au terme « mauvaises herbes », je préfère « herbes indésirables ».

     

    Nous refusons le pissenlit, alors que je me souviens de mon grand-père qui allait cueillir celui derrière son immeuble pour en faire sa salade de midi. Nous écartons sans scrupule le trèfle de notre gazon alors que cette plante a le super pouvoir de fixer l’azote par ses racines, ce qui enrichit les sols pauvres !

     

    Une petite histoire ? Alors une histoire de tour de magie : 

    Il y a quelques dizaines d’années, un beau gazon se devait de contenir des trèfles afin qu’il s’enrichisse en azote grâce aux supers pouvoirs de son colocataire. L’arrivée des désherbants chimiques et non sélectifs (ben oui, un désherbant désherbe tout, même le trèfle super héros !) a posé le problème suivant aux fabricants : comment vendre un produit pour le gazon, alors qu’il détruit la plante utile pour un gazon bien azoté ? Pas de problème sans solution ! Abracadabra, la mode du gazon composé uniquement d’une seule variété d’espèce était lancée ! Le trèfle était relégué à la place d’indésirable.

     

    Malheureusement pour lui, le jardinier qui utilise des désherbants (tueur de trèfle !!!) se rend vite compte qu’il doit également utiliser des engrais contenant de l’azote pour enrichir ce merveilleux gazon sans trèfle ! Tout cela ressemble plus à une mauvaise blague qu’à un tour de magie finalement.

     

    D’un côté du trèfle qui se débrouille tout seul, comme un grand, pour enrichir le sol des copains, de l’autre, des produits qui coutent une fortune pour faire ce que la nature fait gratuitement.

     

    En ce qui me concerne, même le plus beau des gazons ne pourra jamais rivaliser avec un pré à vaches, piqué de fleurs sauvages et de butineuses au travail.

     

    Si une seule espèce sur plusieurs m2 était bon pour elle, la nature l’aurait fait toute seule, comme une grande fille débrouillarde qu’elle est !

     

    En fleur dans mon jardin au mois de juin :

    Céanothus (Rhamnacées)

    JUIN 2015Le mien est persistant (il ne perd pas ses feuilles en hiver). Ses fleurs sont d’un beau bleu et il fleurit au mois de juin. L’odeur de miel qui se dégage au moment de sa floraison est incroyable. J’ai l’impression d’avoir ouvert un pot de miel dans tout mon jardin (bon il n’est pas très grand mon jardin, mais quand même !). Ses feuilles sont petites, brillantes et foncées (c’est un Céanothe Puget Blue).

     

    Malheureusement, c’est un arbre qui ne supporte pas le froid trop rigoureux. Le mien est planté contre un mur orienté au sud depuis 9 ans et mesure environ 2 mètres. Il a souffert du froid un hiver, mais finalement a fait un nouveau départ sur une branche marcotée (une branche en contact avec le sol s’est enracinée et s’est isolée de la plante mère, créant ainsi un second arbre).

     

    J’ai lu quelque part que c’est un arbre qui vit seulement une dizaine d’années. J’espère que cette information est fausse !


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