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JE VEUX ET J’EXIGE !!!!
C’est comme ça que l’aventure de mes plantations a commencé. J’avais décidé de me créer un beau jardin méditerranéen sur mes 854 m2 de terres vierges et complètement retournées par les engins de chantier (construction de maison oblige). Des monticules de terre dans tous les coins et des débuts d’étangs de partout à cause de la pluie discontinue pendant plusieurs semaines après notre emménagement. Des marécages à transformer en massifs luxuriants.
JE VEUX ET J’EXIGE des lavandes !
Opération réussie, grâce à 2 coupes par an. Je taille les fleurs fanées avec une partie du sommet des feuilles le moment venu et je rabats encore d’1/4 courant mars afin de leur donner une forme bien ronde (pour qu’elles ne se dégarnissent pas du centre).
JE VEUX ET J’EXIGE des pins parasols !
3 pins sur 4 sont encore présents, le 4ème n’a pas trop aimé le déplacement imposé l’année de ses 5 ans, les arbres n’aiment généralement pas être déplacé quand ils prennent de l’âge. L’envergure des racines en terre étant la même que l’envergure des branches, il est difficile de déplacer l’arbre avec tout son réseau de racines sans lui causer de dégâts mortels. Les 3 autres sont devenus de beaux spécimens qui ont maintenant 10 ans et un hamac a même trouvé sa place entre leurs branches.
JE VEUX ET J’EXIGE des cyprès de Provence !
Bon, alors là ! Comment dire ?! Les débuts ont été plus laborieux. Je ne sais pas si cet adage est français ou italien ou… Mais 3 cyprès plantés devant sa maison souhaitent la bienvenue aux visiteurs, superbe idée à installer chez moi ! Et hop, 3 trous sont creusés et 3 cyprès sont plantés à l’Est et face aux vents froids du Nord (bref devant ma maison). Les 2 seuls encore présents dans mon jardin sont en réalité les 7ème et 8ème plantés. Une vraie hécatombe ! Oui je veux bien consentir à un entêtement de ma part, mais pour souhaiter la bienvenue à mes invités j’étais prête à tout ! Je n’ai pas de mérite à la survie de n°7 et n°8, la construction d’une maison voisine et la plantation d’une grosse haie de lauriers par mes voisins protègent aujourd’hui mes 2 survivants. Ils ont réussi à atteindre (difficilement quand même) la hauteur de mon premier étage et l’un d’eux a même accueilli une nichée d’oisillons ce printemps.
JE VEUX ET J’EXIGE un palmier !
C’est quand même beau l’espoir ! Des fois il faut se rendre à l’évidence JE VEUX ET J’EXIGE ne fonctionne pas ! Un beau palmier a été planté, au Sud (quand même !). Plusieurs hivers de suite il a été emmailloté (amoureusement), les pieds couverts d’une belle couverture de feuilles mortes (amoureusement) et chaque printemps on le déballait comme le dernier cadeau de Noël oublié dans un coin pendant l’hiver (toujours très amoureusement). Mais rien n’y faisait, à chaque nouveau déballage il était de moins en moins beau, de moins en moins vigoureux (agressif même ! il piquait l’ingrat !). Son dernier hiver s’est passé sans voile d’hivernage et kouik ! Il est mort !
JE VEUX ET J’EXIGE que ça pousse vite et bien !
Hé hé hé (rire sarcastique) ! N’importe quoi ! Certains arbres et arbustes ont poussé, certains sont morts, certains ont de très nombreuses fois été déplacés, avec plus ou moins de succès, certains autres végètent encore doucement en réfléchissant à la possibilité de prendre quelques centimètres supplémentaires avant mes 100 ans ! J’ai lu (vous constaterez que je lis beaucoup) qu’il fallait 10 ans pour qu’un jardin donne toute sa beauté et que les arbres puissent enfin mériter cette appellation.
Je confirme que c’est le temps qu’a pris mon jardin pour ressembler à quelque chose. Pourtant, encore aujourd’hui, je ne suis pas satisfaite. Chaque automne je réfléchis, je dessine des massifs et pour concrétiser le tout, mon esclave plante, coupe ou déplace (je suis mariée pour le meilleur et pour le pire. Le pire au jardin étant surtout pour mon infatigable époux ! Il dit que ça le détend, je ne vais quand même pas l’empêcher de se détendre !).
Je ne suis pas un cas unique, de nombreux jardiniers vous diront qu’un jardin n’est jamais terminé. Ce qui explique que je passe chaque hiver avec une tasse fumante à la main derrière mes fenêtres à réfléchir aux futurs travaux herculéens ou minutieux à entreprendre dans mes massifs.
En fleur dans mon jardin au mois de juin :
HEMEROCALLES :
J’ai plusieurs pieds d’hémérocalles. J’aime beaucoup ces vivaces, elles sont faciles à vivre et leurs fleurs sont superbes. Même quand elles ne sont pas en fleurs je trouve énormément de beauté à leurs feuilles longues et élancées. Je les divise (en vérité c’est mon esclave qui s’en occupe…) tous les 4 ans environ, elles ont tendance, au fur et à mesure des années, à faire de nombreuses feuilles au détriment d’une floraison abondante. Il suffit de sortir la plante du sol à l’automne, de couper la motte en 4 et me voilà avec 4 nouvelles plantes. J’en replante une au même endroit après avoir enrichit le trou de compost et j’offre les autres.
Elles aiment le soleil et c’est tout !
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Je n’aime pas trop l’appellation « mauvaises herbes ». Cette formule que l’on utilise pour nommer les profiteuses qui s’invitent dans nos massifs structurés et pensés au millimètre ! Comment une plante peut-elle être mauvaise ? Si elle existe c’est que son utilité dans la nature n’est pas discutable (non ?)
Au terme « mauvaises herbes », je préfère « herbes indésirables ».
Nous refusons le pissenlit, alors que je me souviens de mon grand-père qui allait cueillir celui derrière son immeuble pour en faire sa salade de midi. Nous écartons sans scrupule le trèfle de notre gazon alors que cette plante a le super pouvoir de fixer l’azote par ses racines, ce qui enrichit les sols pauvres !
Une petite histoire ? Alors une histoire de tour de magie :
Il y a quelques dizaines d’années, un beau gazon se devait de contenir des trèfles afin qu’il s’enrichisse en azote grâce aux supers pouvoirs de son colocataire. L’arrivée des désherbants chimiques et non sélectifs (ben oui, un désherbant désherbe tout, même le trèfle super héros !) a posé le problème suivant aux fabricants : comment vendre un produit pour le gazon, alors qu’il détruit la plante utile pour un gazon bien azoté ? Pas de problème sans solution ! Abracadabra, la mode du gazon composé uniquement d’une seule variété d’espèce était lancée ! Le trèfle était relégué à la place d’indésirable.
Malheureusement pour lui, le jardinier qui utilise des désherbants (tueur de trèfle !!!) se rend vite compte qu’il doit également utiliser des engrais contenant de l’azote pour enrichir ce merveilleux gazon sans trèfle ! Tout cela ressemble plus à une mauvaise blague qu’à un tour de magie finalement.
D’un côté du trèfle qui se débrouille tout seul, comme un grand, pour enrichir le sol des copains, de l’autre, des produits qui coutent une fortune pour faire ce que la nature fait gratuitement.
En ce qui me concerne, même le plus beau des gazons ne pourra jamais rivaliser avec un pré à vaches, piqué de fleurs sauvages et de butineuses au travail.
Si une seule espèce sur plusieurs m2 était bon pour elle, la nature l’aurait fait toute seule, comme une grande fille débrouillarde qu’elle est !
En fleur dans mon jardin au mois de juin :
Céanothus (Rhamnacées)
Le mien est persistant (il ne perd pas ses feuilles en hiver). Ses fleurs sont d’un beau bleu et il fleurit au mois de juin. L’odeur de miel qui se dégage au moment de sa floraison est incroyable. J’ai l’impression d’avoir ouvert un pot de miel dans tout mon jardin (bon il n’est pas très grand mon jardin, mais quand même !). Ses feuilles sont petites, brillantes et foncées (c’est un Céanothe Puget Blue).
Malheureusement, c’est un arbre qui ne supporte pas le froid trop rigoureux. Le mien est planté contre un mur orienté au sud depuis 9 ans et mesure environ 2 mètres. Il a souffert du froid un hiver, mais finalement a fait un nouveau départ sur une branche marcotée (une branche en contact avec le sol s’est enracinée et s’est isolée de la plante mère, créant ainsi un second arbre).
J’ai lu quelque part que c’est un arbre qui vit seulement une dizaine d’années. J’espère que cette information est fausse !
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Ce mercredi, Jean-Louis nous apportera sa première livraison de légumes d'été.
Pleins de belles couleurs et de bonnes saveurs en perspective!!!
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Une nouvelle rubrique a été ajoutée à notre Blog: "coté Jardin". Au fil des saisons, Nathalie nous y livrera quelques conseils, remarques, réflexion sur son jardin.
Bonne Lecture!!!
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Le joli mois de mai a apporté une explosion de fleurs dans mon petit coin de verdure. Au fur et à mesure des années, 12 pour être précise, j’ai beaucoup planté, déplacé, observé et surtout beaucoup patienté ! J’ai cru pouvoir obliger certaines plantes à se plier à mes désirs, en obliger d’autres à s’installer dans une terre qui ne leur convenait pas et je me suis entêtée à remplacer à l’identique ce qui ne voulait pas pousser chez moi !
La seule chose dont j’étais certaine c’était de ne vouloir aucun traitement chimique. Sur ce point, je suis, après 12 années, toujours convaincue d’avoir fait le bon choix. Pour tout le reste, la nature m’a remise au pas !
Les petites histoires de mon jardin
Par où commencer et surtout par quoi ? Une histoire de suceurs de sève, d’ogres dévoreurs et de patience peut-être ?
Il était une fois (tous les mois d’avril en réalité) une invasion, qui depuis quelques années, m’emplie finalement de joie ! Je dois avouer que la première année j’ai paniqué, mes beaux rosiers attaqués par des hordes de pucerons buveurs de sang (si, si c’était mon impression). Le nombre de ces agresseurs m’a fait penser que la fin de mes rosiers était proche. Sans traitement, comment déloger les envahisseurs ? Comment faire reculer une telle armée ? Alors, j’ai retroussé mes manches, j’ai pris mon courage à deux mains et… je n’ai rien fait (ça m’arrive souvent, je suis pour l’observation éducative).
2 semaines plus tard, quelques ogresses mangeuses de pucerons ont fait leur apparition. De grosses rouges à points noirs assoiffées et affamées. Elles étaient jolies ces quelques coccinelles, mais comment venir à bout de ces milliers de vampires avec une armée motivée mais si réduite ? La bataille a été brève, aucune différence visible, dans les rangs ennemis, après le départ de ces trop peu nombreuses demoiselles.
L’observation éducative a de nombreuses qualités dont la première est d’apprendre la patience au jardinier un peu pressé !
La guerre était loin d’être terminée ! Une nouvelle bataille se préparait sous le feuillage de mes rosiers. 2 semaines plus tard, une attaque massive de larves de coccinelles était lancée. Le grand nombre d’assaillantes et leur voracité ont dévasté les rangs ennemis. Quel plaisir d’assister à une telle orgie, 150 pucerons par jour pour régaler une larve de coccinelle, imaginez l’hécatombe dans les rangs ennemis !
Mes sauveuses repues sont maintenant sous carapace, au milieu des enveloppes de pucerons vides. Elles deviendront dans quelques jours de belles coccinelles qui sauront où venir déposer leurs futurs bébés dévoreurs de pucerons.
Mes 2 rosiers secourus chaque année par les coccinelles:
Les fleurs dans mon jardin au mois de mai
Pivoine de Chine rouge (paconia lactiflora)
Elle a l’avantage de faire beaucoup d’effet, sans me demander le moindre effort ! C’est une vivace (elle disparaît en hiver pour réapparaître chaque printemps). Sa floraison est très brève mais si odorante et flamboyante qu’elle ne pouvait que faire partie de mes préférées. Malheureusement la première floraison ne se déclenche qu’après 2 ou 3 ans de plantation mais elle devient ensuite de plus en plus belle.
Sol/Exposition : elle aime les terrains fertiles (la mienne se contente de la terre de mon jardin depuis 6 ans) elle apprécie également un sous-sol frais. Exposition ensoleillée ou semi-ombragée.
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